Dans l’oeil du photographe découvrez le travail de ceux qui immortalisent les instants sur et en dehors du terrains. Ils expliquent leurs méthodes de travail.
Je m’appelle Vladimir Berquez, j’ai 24 ans et je suis vidéaste avant d’être photographe. Cette particularité influe sur mon travail photographique, par le cadrage, la composition et les couleurs qui rappellent la vidéo et le cinéma.
Quand je photographie un match, je décompose les actions comme des séquences et tente de capturer le moment le plus représentatif.
J’ai hésité sur le choix de la photo à présenter : pourquoi celle-ci plus qu’une autre ? Se distingue-t-elle ou est-elle simplement émotionnelle pour moi ? Finalement, je me suis demandé : si je devais en imprimer une en grand format pour le hall d’un hôtel, laquelle choisirais-je ?
Ce que j’aime dans cette photo, c’est sa simplicité et sa composition. La ligne de touche coupe l’image en diagonale et oppose deux couleurs, comme deux équipes qui s’affrontent. Le joueur de dos, non-reconnaissable, permet de se concentrer sur l’action et le mouvement. Son corps, notamment sa jambe en extension, crée une diagonale imaginaire perpendiculaire à la ligne de touche.
J’apprécie également le point de vue de cette photo. Nous sommes habitués à voir des actions de jeu à hauteur des joueurs, mais ici, la plongée apporte une autre vision de l’action et renferme le joueur dans une zone. On ne sait pas ce qu’il se passe autour, il est seul, la réussite du petit corner repose sur ses épaules.